NOTICE BIOGRAPHIQUE

                Un de mes premiers rêves d'enfance était d'avoir comme ami un cheval (je m'imaginais l'avoir vraiment et racontais à ma mère, Birdie ,   où et comment je le nourrissais) pour vivre et voyager avec lui.

                Pour l'anniversaire de mes six ans mes parents m'offrirent un vélo de course miniature rouge et je rêvais de devenir champion cycliste, de gagner un jour le Tour de France, comme si je pouvais devenir moi-même un cheval!

             Mon frère, André, de huit ans mon aîné, a couru aussi au club de Saint-Denis (où nous vivions) de l'âge de quatorze à dix-sept ans. Nous avons souvent roulé ensemble dans la campagne au nord de Paris. André est devenu aussi un photographe de talent, spécialement inspiré par les fleurs.

           En 1966 Birdie décida de venir vivre à  Paris dans le quartier de Montparnasse, dans Paris. Mon rêve d'être un champion cycliste s'évanouit. J'abandonnais le vélo à la cave et je partis faire un voyage en auto-stop jusqu'à Istamboul avec un ami d'enfance

             A mon retour mon père, Léon, m'offrit un bel appareil-photo, un Contaflex. Lui et André faisaient de la photo en amateurs. Je pris mes premières photos avec eux sous l'échangeur du périphérique de la Porte de la Chapelle, alors en construction. Je n'avais alors aucune idée que je pourrais être doué pour faire de la photo. Il y eut une  image intéressante dans mon premier film qui m'encouragea à en faire de nouvelles.

             Trois semaines plus tard Léon m'emmena voir au Musée des Arts Décoratifs une rétrospective des photographies d'Henri Cartier-Bresson. En voyant la photo du picnic au bord de la Marne et celle des indiennes priant devant l'Himalaya je décidais instantanément de devenir photographe, avec l'idée de vivre le plus librement possible.

             A dix minutes de mon nouveau chez moi, le Jardin du Luxembourg s'offrait comme un terrain de jeux photographiques idéal. J'ai appris la photo (je continue d'apprendre) en faisant des erreurs et en cherchant à les comprendre, en ayant toujours un appareil avec moi, et en m'inspirant de l'oeuvre de grands maîtres tels qu'Henri Cartier-Bresson, André Kertesz, Robert Doisneau, Edouard Boubat, Josef Koudelka.   J'ai eu la chance de rencontrer et saluer chacun d'eux.

              J'ai vendu mes premières photos l'été 1968. Ma première exposition importante, "au Jardin du Luxembourg" eut lieu à l' Alliance Française de New York en novembre 1979, accompagnée d'une parution dans Popular Photography.

              Après avoir voyagé un peu partout en Europe, aux Etats-Unis, au Mexique et en Inde, j'ai vécu un an à Tokyo (2000-2001).

              Après avoir été poignardé pour mon Leica dans Central Park en mai 1980, je revins à mon amour du vélo et j'ai parcouru plus de kilomètres  à vélo que la plupart des gens avec leurs voitures. Je n'ai même pas le permis de conduire! A vélo ma seule victoire est d'arriver là où je décide d'aller. J'ai un record personnel de 450 kilomètres (Cahors-Chinon) en 17 heures, avec du bagage et un sac d'appareils-photos sur le guidon. J'ai roulé au tour du sud de l'Inde avec un mountain-bike indien. Puis un autre voyage dans l'Himalya et à travers le Rajasthan.

                 Depuis 1999 j'étudie la musique classique du nord de l'Inde et joue quotidiennement du bansuri, une flûte traversière en roseau géant.

                 Deux grands projets photographiques me tiennent à coeur: l'un est de photographier les enfants à Marseille dans toute leur diversité, l'autre est de retourner en Inde pour photographier et filmer tout ce qui concerne le bansuri qui est l'instrument émergeant de la musique classique du nord de l'Inde.

 

   Juillet 2013           Francisco Schklowsky-Bataille